Posted by Manu on 18 Nov 2012 in Actualités, CR, Multimédias, Photos | 3 comments
localisation (à peu près !)
Participants : Sabrina, Manu
Recherche du gouffre : 2h
Comprenne qui pourra ! Nous, on a bien cherché…
Temps Passé Sous Terre : 5 h
Cote atteinte : env. -80 m
2° sortie spéléo pour Sabrina, découverte du gouffre pour Manu
Pour fêter la toute récente adhésion de Sabrina au club (de la veille au soir !), on file à travers la pampa du Haut-Doubs pour découvrir ensemble le gouffre de la Vieille Herbe.
Sympathique randonnée en surface pour chercher l’entrée, avec de belles couleurs d’automne, dans une forêt moussue à souhait. On se dit que l’on a vraiment de la chance d’être ici !
Une fois le gouffre trouvé, j’oublie conscienceusement l’appareil photo dans la voiture, et on s’équipe au soleil.
J’équipe les puits d’entrée avec de nombreux fractionnements contre paroi ou en Y, avec des banquettes, puis une déviation lointaine (tout cela est très pédagogique !). Je recherche des lignes de descentes aériennes, mais pas trop exigeantes non plus.
Les puits sont vastes, érodés, et la glaise tant attendue se manifeste dans les zones de décantation ou les failles sans circulations d’eau.
On profite tous les deux de l’ambiance du lieu.
Arrêt après avoir fouillé un peu la base des grands puits, et trouvé la suite historique sans s’engager ; on envisage une ou 2 escalades ‘faciles’ lorsque les chauves-souris auront fini leur longue sieste hivernale.
Même si on aurait volontiers poursuivi la descente, la remontée était à prendre en compte, avec ses nombreux fractionnements et ses quelques verticales plein vide !
Je me paie le luxe, en déséquipant, de glisser en pleine opposition au sommet d’un puits.
Souvenir fugace mais intense de Manu Ruiz :
« – Qu’est-ce qui se passe si ça pète ?
– Réponse : Rien si on a équipé proprement ! »
Ouf. J’avais équipé proprement. Merci Manolo !
La main courante, sur laquelle je m’étais repris en tension avec la poignée, m’a accompagné gentiment jusqu’au contact avec la paroi, le tout sans frottement.
Combi un peu râpée, surprise pour moi, coup de flip pour Sabrina qui m’a vu partir dans le puits. De la spéléo, donc !
Si les derniers mètres ont été un peu difficiles pour l’endurance de Sabrina, son moral d’enfer et un tout petit coup de pouce (de genou, surtout !) au tout dernier fractionnement ont permis une sortie rapide et souriante dans une belle lumière de fin d’après-midi.
Concernant la propreté légendaire de ce gouffre : je suis sorti plus propre qu’à l’entrée, sachant que je partais de loin avec une combi qui avait subi la glaise du Tuyau de poële vers la Baume Archée !
Ensuite, on enchaîne avec la traditionnelle petite pause de sortie de trou -au chaud dans nos sourires et nos doudounes- avec une tasse de thé chaud, des figues et une bonne bière.
Elle est pas belle, la vie ?
Renseignements pris ensuite auprès des spiteurs fous, ils n’ont jamais bossé dans ce trou.
En tous cas, vu la complexité des réseaux de failles, il y a probablement encore à trouver, mais pas forcément dans les parties avales.
Vu la météo très pluvieuse, on se dirige vers la vallée de la Loue pour profiter de l’ambiance de Syratu.
Tandis que les couleurs d’automne enflamment les frondaisons à mesure de notre descente dans la vallée, on croise une harde de chamois au bord de la route : l’instant est fort bucolique.
Effectivement, comme l’avait prédit Alex (on comprend pourquoi il est Président !), il y a largement trop d’eau pour une descente ‘débutante’ : la cascade de 30m coule de partout, y compris autour de l’arbre-amarrage.
J’estime le débit à 1 m3/sec, probablement sous-estimé…
On constate l’impossibilité de jouer au pied de la cascade de 30 mètres. Quelques claques énormes distribuées par les embruns auront raison de notre motivation un peu trop joueuse.
Dans le toboggan sous la route, Sabrina ne peut pas s’empêcher de tester le principe de la machine-à-laver ; elle m’avait dit qu’elle aimait l’eau, mais à ce point, c’est de la rage ! Péripétie résolue vite-fait avec un petit débrayage+guidé hors veine d’eau. Au passage, un kit largué se retrouve propulsé loin vers l’aval, et sera retrouvé convenablement accroché aux branchages après le toboggan.
Dans la bataille du lavage, j’ai laissé échappé un amarrage perso (mousqueton Titan + plaquette). Ils doivent être gentiment rangés au fond de la vasque au pied du toboggan, ou bien plus loin d’ailleurs, vu le courant ! – à bon entendeur -.
Sinon, j’ai essayé de remonter l’affluent sous la route pour voir la résurgence, mais c’était… démentiel, et parfaitement insurmontable sans tout équiper dans les arbres.
Une bonne matinée : le matériel est propre (très !), et nous sommes rincés.
Génial Manu ! Une topo existe ou pas ?
Bien allé la recherche 😉 ainsi que les explications du départ !
Sabrina a l’air de bien gérer !! Il me tarde de retourner sous-terre !
Encore merci pour vos CR… C’est comme si on y était…
Merci, c’est fait pour ça !
Oui, Sabrina a super-bien géré ; pour une 2° sortie, elle est très à l’aise dans les verticales, c’est impressionnant !
La prochaine fois on vise plus bas que -100 ! à la Bellette… YES, vivement vendredi.
Je ne donnerai la topo qu’à celles et ceux que l’on voit sous terre 😉
Au fait je n’ai pas la topo de Courtouphle ; l’aurais-tu, Farah ? (hihihi)